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Poésie
C’est la fin et autres poèmes
© Article publié le 5 mai 2013.
C’EST LA FIN
C’est la fin mon amiLa fin de ce rêve d’aube C’est la fin de cette histoire Qui n’a pas encore commencé C’est la fin de la tentation De la vue de l’insipide C’est la fin de l’échec Des nuits sans témoins La fin de l’érotisme Des baisers différés La fin de cet amour pas encore fleuri C’est la fin mon ami La fin sans fin de la vie – de la mort Et tu attends toujours les yeux ouverts La fin de ce jeu. Si je dis Si je dis que la solitude est facile c’est un mensonge Elle est plus lourde qu’un boulet bien plus noire que la mort. Si je dis que les chevaliers blancs s’amusent dans les bordels Et vivent de sales boulots ça vous le savez. Si une parole en attente est un tourment quand vous ne savez pas ce que vous attendez Ne m’appelez pas Christophe Colomb, je n’ai pas découvert de continent. Si je dis que le bonheur est un effet d’optique Que seuls des gens fous apprécient cette vie ça vous le savez Si je dis que l’amour va frapper à votre porte Pour vous faire sentir femme ayez confiance en mes paroles. Votre destinée personne ne la signera. Dieu m’aime Je respire un brin d’herbe inondé d’une Pluie torrentielle Je caresse la soyeuse chevelure soleil d’or du Soleil J’embrasse avec des lèvres de miel le bleu vierge du Ciel Passionnée je caresse les seins gourmands de la Lune Je ne tombe pas en amour avec des lentilles Ma cécité réclame un œil. Je survis chaque jour en buvant de petites tasses de poison Des diables modernes sucent mon sang et emportent mon souffle Pour une petite mise au nom de la patrie Dieu m’aime comme je suis Je ne suis pas Jeanne d’Arc, Madonna, Lady Gaga Seigneur s’il te plaît pardonne les péchés d’une humble morte Ton aura vient derrière mon génie. Vanité Toute la journée Je regarde les gens se promener Je bois du café amer, fume des cigarettes bon marché Devant et derrière moi je ne vois personne Je flirte avec des hommes que je n’aime pas Raconte des blagues et ne ris pas Ecris des poèmes sous la lune et les déchire sous le soleil Les promesses faites le matin Le soir je les oublie Je m’éloigne de la vie et elle me nargue J’ai peur de perdre la mémoire Encore plus que du feu Et je me sens seule Comme une bête blessée dans cette cage Serai-je totalement Morte quand je mourrai ? Effet d’optique Je crois en un nouveau jour Les vieux jours m’ont emprisonnée Dans la vanité des rêves et le paradoxe Je crois en l’avenir Le présent m’a abandonnée Je me sens comme un vieux tapis inutile Je crois en un véritable amour L’ancien est passé inaperçu à mes yeux Je crois Je crois Je crois Quoi si le passé Le présent Et le futur Ne sont qu’effet d’optique De la vie humaine. Un jour viendra Et un jour viendra Où je débiterai tous les mots enfouis Les secrets que j’aurai préservés Plus que le roi Salomon son trésor. Ces vérités que j’avais ensevelies au plus profond de mon âme Ces promesses qui se sont envolées Ces rêves mort-nés Ces désirs qui ne furent jamais que des ombres. Et un jour viendra Où tu confesseras tout sur Toi Cherchant refuge dans mon temple Evitant obligeamment de me décevoir avec l’amour céleste Disant que tu découvres qui Tu es et qui Je suis Alors Alors seulement tu comprendras Que tu n’as jamais été un Roi Et moi jamais une Cendrillon.
Poèmes d’Ilire Zajmi – traductions de l’anglais par Jacques Rancourt
Article publié le 5 mai 2013.
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Dépôt légal: ISSN 1697-7017 |
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